Au milieu des années 90, alors que le grunge cède sa place à la brit-pop, Tindersticks trace sa route dans la marge. Fan de Lee Hazlewood, de Nick Cave et d'Ennio Morricone, le groupe de Nottingham est adepte d'un songwriting racé, où le classicisme des arrangements tresse un écrin à la hauteur de la voix grave et pâteuse de Stuart Staples. A l'image de la confection de costumes sur mesure qui illustre la pochette, le 2e album du groupe est un bijou de haute-couture, avec orchestre à cordes et production à tiroirs, au service d'une quinzaine de chansons à la beauté souvent renversante. "Achetez (ce disque) parce que vous l'aimerez. Gardez-le parce qu'un jour vous en aurez besoin" résume le Melody Maker.
30 ans après sa sortie, Christophe Schenk s'est replongé dans l'histoire de ce disque et dans celle de Tindersticks, dont les 6 membres originels ont accepté de répondre à ses questions et d'égrener leurs souvenirs. Une histoire qui va de Cologne à Abbey Road et où l'on croise, tour à tour, Claire Denis et Patrice Chéreau, Blixa Bargeld et Tony Soprano, Carla Torgerson des Walkabouts et Isabel Monteiro de Drugstore, ou encore un joueur de scie un peu caractériel, un Dulcimer impossible à accorder et le futur tailleur de James Bond et Mission impossible.
Editions Densité, Collection Discogonie, 2025, 144 p.
Christophe Schenk est un journaliste suisse. Il a longtemps couvert l’actualité musicale pour le magazine L’Hebdo puis à la RTS. Il a publié un publié un autre titre pour la collection Discogonie, consacré à l'album I See A Darkness de Bonnie 'Prince' Billy. Il vit à Lausanne.
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