Le premier vinyle que j'ai acheté. J'avais 15 ans, on était allé dans un magasin de seconde main à Martigny avec un ami. Il l'a vu en premier, mais me l'a laissé. Et pendant que je payais, une dizaine de francs, il a piqué un CD de Visage.
C'est le même ami qui m'avait fait découvrir "Closer" quelques mois plus tôt. On avait passé la soirée à boire des bières et à fumer des clopes dans sa chambre en l'écoutant en boucle, fascinés. On s'était endormi tandis que le CD tournait toujours, en mode Repeat.
Je n'avais pas de platine dans ma chambre et écoutais donc le vinyle d'"Unknown Pleasures" sur celle de mes parents, dans le salon, quand il n'y avait personne à la maison. J'avais aussi le CD de la compilation "Permanent". Et une bio de Ian Curtis parue chez Camion blanc, avec tous ses textes à la fin.
A cette époque, je portais un vieux manteau gris acheté à l'Armée du Salut, fumais sans discontinuer et écoutais Joy Division en boucle. Plus tard, vers 20 ans, je chanterai brièvement dans un groupe. Ça s'appelait Belle de jour et notre répertoire se composait quasi essentiellement de reprises de Joy Division et The Cure.
25 ans plus tard, le vinyle gratte un peu, la faute à un dégât d'eau dans mon ancienne coloc. J'écoute toujours souvent Joy Division. Entre la perfection glacée de "Closer" et le côté plus brut d'"Unknown Pleasures", mon coeur balance, mais n'a jamais choisi.
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